jeudi 30 mars 2017

Isère: l'enjeu industriel au coeur des échéances électorales de 2017

La salle des fêtes d'Eybens dans l'Isère a accueilli l'une des rencontres nationales du Parti communiste français pour traiter de la question de l'industrie.
Les candidates et candidats présentés ou soutenus par le PCF étaient présents pour montrer que cette question de l'emploi industriel est au coeur de leur engagement.
35 ans de massacre du tissu industriel 
CouvertureEn 17 ans, notre pays a perdu plus d’un million d’emplois industriels. L’essentiel des biens manufacturiers que nous consommons est produit hors du territoire national. Si les groupes industriels du CAC40 affichent des profits records, une part de plus en plus importante de leurs activités et de leurs emplois se situe hors de l’hexagone. Des filières stratégiques ont été abandonnées aux contrôles des multinationales. Les fonds financiers transnationaux détruisent de l’intérieur nos entreprises en s’appropriant le savoir-faire des travailleurs, en s’emparant des brevets. 
CouvertureAu nom du dogme de « la concurrence libre et non faussée », on s’est interdit une politique industrielle nationale et européenne au service d’un développement durable des territoires et des populations, et cela au profit d’une suicidaire stratégie de niches rentables à courts termes. Cette stratégie focalisée sur la baisse du « coût du travail »(sic) et refusant de s’attaquer aux coûts du capital a détruit l’emploi et le tissu industriel de nos territoires. Les milliards du CICE distribués sans contrôle, sans condition sur l’emploi, la recherche, et la formation et sans être liés à aucun projet utile, sont la dernière illustration de cet incroyable gâchis. 
Notre pays a besoin d’une renaissance industrielle 
CouvertureUne véritable politique industrielle est nécessaire à notre pays. Il s’agit d’appeler à une renaissance industrielle écologique au service des besoins humains et liée au développement des services publics. Sans l’apport de l’industrie, il sera impossible de relever les défis des transitions énergétiques, écologiques, numériques, urbaines et démographiques. Sans l’industrie, il n’y aura pas de progrès social possible dans notre pays. 
CouvertureUne véritable politique industrielle implique de baisser les coûts du capital et non ceux du travail. Construisons des protections et de la coopération en refusant à la fois le libre échange sauvage et un protectionnisme autarcique aussi dangereux que chimérique. Gagnons de réels pouvoirs d’intervention et d’initiative aux salariés sur la gestion, l’organisation et la stratégie des entreprises. Créons des pôles publics puissants dans les lières stratégiques. Instaurons de vrais rapports de co-traitance entre donneurs d’ordres et sous-traitants.
CouvertureIl est nécessaire que non seulement les salariés et les citoyens aient des pouvoirs sur la production des biens et services : Que produire ? Comment ? À quelle fin ? Où ? 
Les banques doivent être mises au service de cette renaissance industrielle par un investissement massif dans la recherche & développement, la formation et l’emploi. Plutôt que de jouer les incubateurs de startups, la puissance publique devrait soutenir le développement de l’économie circulaire, de l’économie sociale et solidaire, des modèles coopératifs de production et de distribution de proximité et en réseau, des tiers lieux comme les fablabs. L’instauration d’une propriété socialisée des brevets comme « Communs » inaliénables du collectif de travailleur de l’entreprise s’impose. 
CouvertureFace à l’urgence, une vraie majorité de gauche à l’Assemblée nationale se devrait d’imposer un moratoire immédiat sur les licenciements, les fermetures de site, les cessions ou externalisations de sites ou de services, les délocalisations pour les entreprises qui font des profits ou dont le groupe actionnaire majoritaire fait des profits.
Il s’agit de travailler à une continuité entre industrie et service avec l’objectif d’une industrie participant à résoudre les problèmes posés à l’humanité par les transitions numériques, écologiques, urbaines et démographiques. Cela implique de concevoir et produire en pensant écoconception, réparabilité, lutte contre l’obsolescence programmée, recyclage, économie de matière et d’énergie. Il ne peut y avoir développement sans impératif écologique et la crise écologique ne pourra être résolue sans une politique de renaissance industrielle française et européenne. Plus d’un million d’emplois Couvertureseraient alors à créer dans les filières industrielles. 
Mettons l’enjeu industriel au cœur des échéances électorales de 2017.

C’est cette vision d’une renaissance industrielle écologique au service de l’humain d’abord porte la campagne que mène le PCF pour Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle et qui motive l’engagement aux élections législatives des candidates et candidats présentés par le Parti communiste français. 
La vidéo ci-dessous est la retransmission intégrale de la soirée, positionner le curseur à 8mn51 pour avoir toutes les images. 

vendredi 10 mars 2017

9 mars 2017, avec Eric et Alain Bocquet, auteur de "Sans domicile Fisc"

Éric et Alain Bocquet décryptent le mécanisme des évasions fiscales en France et dans le monde.Jean Paul Trovero et Sophie Mazenot-Chappuy sont venus à leur rencontre.

Ci-dessous, 8 citations extraites du livre "Sans domicile Fisc"

1. " Le sujet de l’évasion fiscale est, à l’origine, un sujet non criminel. Il naît de l’idée qu’un État dispendieux et non organisé ferait peser une pression fiscale insupportable sur de pauvres contribuables qui cherchent à échapper à la pression… Ceci fournit au fraudeur des excuses, et en général une certaine compassion sociale ". Alain Bauer, criminologue.

2. " …moins de 1% des gens, détenteurs de gros capitaux financiers ou productifs, peuvent plus ou moins décider du sort des autres, de leur emploi et de leurs revenus. Des décennies de luttes sociales ont permis de limiter l’arbitraire et de construire des cadres devant s’imposer à tous. Mais de façon permanente, les mêmes détenteurs des plus gros capitaux cherchent à s’affranchir de ces règles collectives relatives à la progressivité de l’impôt, à la protection sociale à but universel, au droit du travail, aux normes environnementales, etc. ". Jean Gadrey

3. La loi Suisse sur le secret bancaire : " Ce fut en 1934. Non pour protéger le patrimoine de membres des communautés juives de la convoitise nazie, mais en réaction contre la France, dont la police avait, deux ans plus tôt, surpris le versement illicite de coupons et de dividendes non déclarés dans les locaux d’une banque bâloise à Paris ". Les frères Bocquet.

4. " Seuls 1,1 à 1,6% des flux financiers mondiaux ont un lien direct avec la production et l’échange de biens et de services ", le reste n’est que marchés financiers. Les frères Bocquet.

5. " La plupart des citoyens manifestent une certaine bienveillance pour l’idée qu’on peut en faire passer un peu de côté ! Une attitude assortie d’une résolution, sans doute teintée d’hypocrisie, prétendant que si l’État était bien géré, on consentirait à des efforts, mais… qu’au vu des gaspillages régulièrement dénoncés, on y renonce." Michel Claise, juge d’instruction auprès du tribunal d’instance de Bruxelles et chargé d’un cabinet financier,

6. " Les évaluations des ONG sont édifiantes : cette situation génère chaque année un manque de recettes de 60 à 80 milliards d’euros pour le budget de la République française, dont le montant total des recettes est de 300 milliards pour 2016. Une perte à comparer avec la trentaine de milliards d’euros de recettes de l’impôt sur les sociétés, ou encore les 73 milliards du déficit budgétaire annoncé pour 2016 ". Les frères Bocquet.

7.  " Je ne pense pas que les citoyens acceptent encore longtemps que les entreprises comme Total, Saint-Gobain, Danone, Suez Environnement, Schneider et autres s’exonèrent en ne payant pas d’impôts en France à dues proportions. (…) La fraude est estimée entre 60 et 80 milliards en 2015, et l’optimisation à près de 66,3 milliards esquivés en 2009… (…) ". Vanik Berberian, président des maires ruraux de France.

8. " On a assisté au repli du grand banditisme traditionnel vers les domaines économiques et financiers. Il s’est converti à ces pratiques très juteuses. L’exemple typique est celui de la ”fraude à la TVA“. (…) La TVA est le plus important des impôts indirects, avec 140 milliards d’euros. Le manque à gagner annuel est évalué à environ 30 milliards par la Commission européenne, soit environ 20% de la première ressource de l’État ! ". Vincent Thomazo, contrôleur principal des douanes et secrétaire général du syndicat UNSA-Douanes,

mardi 7 mars 2017

Conférence de presse de présentation des candidat-e-s en Isère

Ce lundi 6 mars à 11H, la fédération de l'Isère du PCF a présenté les différentes candidatures validées sur les circonscriptions du département.
5 circonscriptions étaient présentes à cette initiative.