vendredi 19 mai 2017

Faire de l'accès au sport pour toutes et tous une des priorités

Pour cela, porter au sommet de la République une loi pour le sport pour toutes et tous, une loi qui redonne une place centrale aux activités physiques et sportives dans la société. 
L'esprit de cette loi est simple : le sport n'est pas une marchandise, c'est un droit. 
Cette loi comportera quatre objectifs phares. 
1) Développer encore plus l'éducation physique et sportive de l'école à l'université pour que le sport soit un droit, il est essentiel de développer l'éducation physique et sportive gratuite et obligatoire tout au long du parcours scolaire. 
La loi doit garantir au moins 4h hebdomadaires d'EPS en maternelle et en primaire, recruter les professeurs d'EPS nécessaires pour que les 3 à 5h d'EPS obligatoires soient garanties pour tous les élèves du collège à l'université. La loi doit développer le sport scolaire, avec dans chaque établissement la création et le soutien d'une association sportive affiliée aux fédérations du sport scolaire. 
2) démocratisation des pratiques sportives Pour que le sport soit un droit effectif, accessible à toutes et tous, il faut réduire le coût qui repose essentiellement sur les familles. 
Nous proposons d'aller progressivement vers la gratuité des activités physiques et sportives en développant avec les collectivités territoriales une offre d'activité physique et sportive de base en reconstruisant "un service public sportif de proximité", accompagné d'une augmentation du financement public des associations pour faire baisser le coût de la licence l'indexant sur le quotient familial. 
Nous proposons de créer un statut du bénévolat associatif qui permettrait une reconnaissance formelle au sein de la société, lui donnant du temps et des moyens pour exercer son engagement et inciter davantage de citoyen-n-es à s'engager. 
Les salariés engagés dans le bénévolat disposeraient d'un volet d'heures prélevées sur leur temps de travail au même titre que le mandat syndical. 
Pour extirper les bénévoles de la "paperasserie" qui envahit leur quotidien, l'État et les collectivités territoriales simplifieraient les demandes de subventions et créeraient un corps de professionnels chargé d'aider les clubs dans leur projet associatif. 
3) libérer le sport de la loi du fric en augmentant le financement public et en renforçant la citoyenneté sportive 
Suite aux différents scandales de corruption, de fraude et d'évasion fiscale, l'État doit engager une grande opération nationale de transparence sur l'origine et la répartition des sommes en circulation dans le monde du sport professionnel. L'ampleur des trafics financiers est telle que pour stopper ce phénomène la création d'une agence mondiale de lutte contre la corruption dans le sport s'impose. Mettre fin aux exonérations fiscales lors des manifestations sportives internationales. 
Relever le financement national par le doublement immédiat du budget de l'État consacré aux activités physiques et sportives pour aller jusqu'à 1% du budget en 5 ans (3 milliard d'euros). 
Mettre fin aux partenariats public-privé (PPP) et au "Naming" des équipements sportives et compétitions sportives. Garantir la maitrise publique des équipements et associer les citoyens à leur gestion et leur animation. 
Mettre en débat une "nouvelle citoyenneté sportive" en accordant de nouveaux droits d'intervention aux licenciés sur l'organisation de leur sport et vivifier la démocratie sportive. 
4) reconstruire un service public du sport de proximité Une nouvelle étape de la décentralisation s'impose en renforçant le rôle des collectivités territoriales et le rôle des associations dans le développement du sport pour toutes et tous. 
Le manque d'équipements sportifs freine indéniablement le développement du sport pour toutes et tous. La priorité sera la création d'un plan national pour le développement des équipements sportifs, soutenu par un fonds national pour aider les collectivités territoriales à financer la rénovation des installations existantes et les nouvelles réalisations. 
L'objectif sera d'équiper le territoire en équipement sportif à moins de 20 Minutes des écoles, lieux de travail et des habitations pour mieux inscrire la pratique dans la vie quotidienne de chacun-e. Cette mesure répondrait à une règle déjà connue mais non appliquée : le code de l'Éducation Nationale qui demande aux collectivités territoriales de prévoir les équipements nécessaires pour l'enseignement de l'EPS.

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