mercredi 17 mai 2017

Scolarité obligatoire de 3 à 18 ans pour apprendre, se construire par Candie Callu

EPI, UPE2A, … des mots et sigles qui parlent… de l’école ! Et surtout du second degré. Un point commun : le temps. 
Donner du temps aux élèves pour apprendre, des individus aux besoins différents pour lesquels les enseignants doivent trouver des manières d’enseigner adaptées. 
Dans mon collège Lucie Aubrac, l’équipe pédagogique le vit au quotidien. Et pour cela, les enseignants aussi ont besoin de temps : échanger sur les pratiques, construire autant les cours que les réponses possibles devant des situations difficiles. « Croiser, mélanger les disciplines » pour « donner du sens », rapide définition des E.P.I. (Enseignements Pratiques Interdisciplinaires), un des points phares de la dernière réforme, ça sonne bien ? ! Oui, mais seulement avec du temps ! 
Donc une scolarité obligatoire de 3 à 18 ans où des élèves ont le temps d’apprendre, de se construire des savoirs, des savoirs faire et savoir être avec un esprit critique éveillé. 
L’égalité des chances ne veut pas dire uniformité des pratiques mais surtout attribution des moyens en fonction des besoins avec pour boussole, une ambition forte pour chaque élève. 
Parmi eux, les élèves étrangers qui arrivent sur notre territoire pour diverses raisons : ils ont désormais une année pour bénéficier de français intensif où l’inclusion dans les cours ordinaires est fortement poussée…L’année d’après, c’est la classe ordinaire. 
Vous vous voyez débarquer en Tchétchénie ou Algérie et suivre les cours dans la langue du pays au bout des 9 mois de collège ? Enfin, n’oublions pas un mur à briser : la politique du logement de la ville impacte directement les vies dans les établissements scolaires, tant dans les ambiances que les résultats scolaires. 
La mixité sociale à l’école augmente les chances d’en tirer profit, alors il faut forcément s’attaquer de concert aux chantiers école ET logement. La mixité sociale ne se décrète pas seulement, tel celui du 5/07/2014 qui est à l’image des décisions sociales démocrates du PS et de ses avatars macroniens : à la moitié du gué… A nous de ne pas faire les choses à moitié ! 
Candie Callu

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